Durant l’année 2010, le chômage a poursuivi son inexorable croissance touchant particulièrement ceux dont le niveau de qualification reste faible. Les inégalités sociales ont aussi progressé au rythme d’une politique gouvernementale dont le cap en faveur des hauts revenus a été maintenu. Si idéologiquement cela peut se comprendre, d’un point de vue économique et social, il s’agit bien là d’une aberration puisque les efforts les plus importants sont effectués par les plus faibles et une majorité des classes moyennes.
Outre le fameux bouclier fiscal, le cas peut-être le plus typique restera la réforme des retraites où s’applique la double peine - recul de l’âge légal, augmentation de la durée de cotisation - qui au final conduira à une baisse du revenu des retraités. Les premières victimes seront les femmes aux carrières discontinues, les salariés qui ont commencé à travailler tôt, mais aussi les jeunes qui seront encore un peu plus pénalisés à l’embauche.
Si les citoyens ont compris que dans la situation actuelle personne n’est en mesure de faire des miracles, que la donne mondiale pèse lourdement, il y a au moins des politiques nationales qui peuvent permettre de mieux répartir l’effort, de revenir à plus de justice sociale, de redonner la priorité à l’éducation et à la formation et d’envisager un modèle de développement plus conforme à la sauvegarde de notre planète. Ce débat sera à n’en pas douter l’enjeu de l’année 2011.
Des réponses qu’apportera la gauche aux préoccupations des Françaises et des Français dépendra la victoire au second tour de l’élection présidentielle du printemps 2012 de sa candidate ou de son candidat. A ce stade, est-il nécessaire de rappeler que rien n’est encore joué ? Remisons les promesses démagogiques et préparons sereinement l’avenir, c’est le vœu que je formule à la veille d’un rendez-vous décisif pour notre pays.
Je vous souhaite à toutes et à tous, ainsi qu’à vos proches, une très belle année 2011.
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