Au lieu d'autoriser pour mieux rémunérer les auteurs, la loi sur les droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information (DAVSI) criminalise le peer 2 peer. Il devient donc illégal et les contrevenants peuvent être lourdement sanctionnés. Ils paieront une amende de 38 € par fichier téléchargé, 150 € pour le partage, 300 000 € pour la diffusion d'un logiciel de partage et trois ans de prison.
Pour autant cette loi ne propose aucune définition claire de la copie privée. Elle laisse à un collège des médiateurs le soin de statuer sans lui en donner réellement les compétences et les moyens. Nous sommes dans le domaine de la farce. Ce n'est pas une loi, mais une "ligne Maginot". Comme l'a dit Henri Emmanuelli : "Vouloir entraver la liberté de l'internaute, ce sera aussi difficile que de vouloir passer un string à une baleine".
Au final, les premiers perdants seront une fois de plus les auteurs. Que dire aussi du gouvernement qui se ridiculise dans cette affaire ? On ne peut pas affirmer que le ministre de la culture, par sa gestion cahotique du dossier, s'est montré à son avantage. L'internet pour tous, permettant le partage de la culture tout en consolidant et adaptant le droit des auteurs, est renvoyé aux calendes grecques.
La France entre à reculons dans la civilisation numérique. C'est pitoyable !
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