Un des choix du gouvernement pour réduire la dette de l’Etat, qui avait fortement augmenté entre 2007 et 2012, a été de mettre à contribution les collectivités territoriales. L’ardoise sera salée, puisque d’ici 2017, ce sont 11,5 milliards qui seront prélevés sur les dotations. Aussi les réductions de ces dernières ne pourront-elles pas être totalement indolores pour les budgets.
Nous pouvons discuter le bienfondé de ce type de décision quand on sait que dans notre pays près de 74% de l’investissement public indispensable est le fait des collectivités territoriales. Nous pouvons aussi nous interroger sur le caractère pour le moins contradictoire de ces coupes quand dans certains domaines ce même gouvernement demande aux collectivités territoriales de faire plus en matière sociale et éducative.
Toujours est-il que la période d’opulence où il suffisait de puiser dans la cassette sans le souci du lendemain pour financer nos réalisations est bien finie. Ce n’est pas le maintien pour l’année 2015 du fonds d’amorçage contribuant au financement des nouveaux rythmes scolaires qui y changera grand-chose. Il est vrai que les propositions de Coignières Démocratie en matière d’investissement semblent bien modestes pour ce mandat. Elles ne devraient pas trop grever le budget.
En revanche, avant de parler de hausse inévitable des impôts, comme n’hésite pas à le faire le maire lors du débat d'orientation budgétaire, nous aimerions être certains que toutes les recherches d’économies pour le futur budget aient été faites. Nous ne comprenons pas pourquoi, par exemple, les postes d’entretiens de bâtiments et voierie sont budgétés selon la demande des services pour 598 000 € alors que la dépense réelle a été de 298 000 € en 2014 ! A ce rythme, il est assez facile de présenter lors du débat d’orientation budgétaire un projet de budget en déséquilibre de 678 779 €.
De la même manière, ne pas vouloir demander aux services de l’Etat pourquoi notre commune a vu sa participation au Fonds de solidarité d’Ile-de-France divisé par deux en 2014 n’est pas une attitude très responsable, et cela d’autant plus qu’elle oblige Coignières Démocratie par prudence à provisionner 910 000 € en plus au cas où les fonctionnaires de Bercy se seraient trompés. Voilà de l’argent qui risque de dormir et contribuer au déficit annoncé, alors qu’il suffirait de se renseigner pour ajuster au mieux notre participation de 2015. Qui parle de bonne gestion ?
En fait, la situation de Coignières est loin d’être aussi dramatique que veut nous le faire croire son maire. Il va seulement falloir apprendre à gérer au plus juste : ce qui n’était pas dans les habitudes de la maison majoritaire. Il sera ainsi sûrement plus difficile de dégager au compte administratif des excédents de l’ordre de 1,5 million d’euros en moyenne, comme nous en avions l’habitude ces dernières années.
En revanche, à ce stade, il n’est pas besoin d’augmenter les impôts. Une gestion plus rigoureuse et certaines économies suffisent à équilibrer le budget 2015. Mais n’est-il pas de bonne guerre d’expliquer que la majorité y est contrainte par l’abominable politique gouvernementale ? Il est vrai que le candidat Pailleux avait annoncé dans sa campagne qu’il envisageait de les baisser ! En bonne logique politicienne, ce revirement doit donc trouver son explication.
Pourtant les données, au mois de mars 2014, étaient claires. Le gouvernement avait expliqué depuis le débat sur la loi de finances de décembre 2013 qu’il procéderait d’ici l’année 2017 à ce prélèvement de 11,5 milliards. C’est bien pourquoi notre groupe Coignières pour Tous ne s’est pas prononcé pour une baisse des impôts que nous savions dans ce contexte impossible. Nous l’avons fait en responsabilité, même si cela nous a fait perdre quelques voix. La démagogie n’a jamais été notre tasse de thé !
Commentaires