La CCE nouvelle formule a-t-elle un avenir ? Nous sommes en droit de nous poser la question après la séance d’hier soir consacrée à l’élection du bureau et des membres des commissions. En adoptant un fonctionnement qui rejette systématiquement dans l’opposition tous les élus minoritaires des communes, les cinq maires ont pris le risque de perdre de vue l’intérêt général au profit de leur petite cuisine interne.
Dans une démarche très politicienne, ils s’entendent ainsi sur le plus petit dénominateur commun : le fait de ne rien lâcher à leur opposition municipale. Il est vrai que c’est probablement la seule manière pour eux, du moins le croient-ils, d’offrir l’image d’une majorité communautaire unie alors que tout les divise. Il est de notoriété publique que les maires de Maurepas et des Essarts-le-Roi souhaitent le plus rapidement possible quitter la CCE pour : le premier rejoindre la CASQY et le second filer vers Plaines et forêt d’Yveline.
Le maire de Coignières furieux de ne pas avoir été soutenu par le maire de Maurepas lors de sa candidature à la présidence de la CCE évoque dans un courrier adressé à certains élus la trahison et n’hésite pas à affirmer sans craindre le ridicule : « Il y avait hier le baiser de Judas, et (…) aujourd’hui il y a le sourire de Garestier ». Chaude ambiance à l’UMP ! La CCE serait-elle devenue Dallas et son univers impitoyable ?
Le choc des ego pourrait faire sourire, s’il ne s’agissait pas tout simplement de comportements indignes des enjeux qui sont les nôtres.
Au milieu de cette pantomime, le maire des Bréviaires, devenu président de la CCE, et la maire du Perray-en-Yvelines, sincèrement attachés à faire vivre la CCE et à empêcher la chronique d’un éclatement annoncé, sont prêts à accepter un fonctionnement très éloigné de la démocratie, et parfois à la limite de la légalité, sans se rendre compte que précisément, c’est ce mode de fonctionnement qui conduira à la mort de cette communauté de communes.
En effet, qui viendra à la rescousse pour sauver le navire quant à la première occasion Maurepas et les Essarts tenteront de le quitter ? Sûrement pas les élus minoritaires des communes qui auront été maltraités et humiliés en permanence, alors qu’avec eux une majorité est possible pour empêcher les velléités séparatistes des uns et des autres. Mais fallait-il encore les inclure réellement dans le processus communautaire au lieu de les laisser camper à la porte !
D’être à ce point si peu perspicace et ne pas comprendre une situation politique pourtant simple laisse pantois !
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