Catherine TASCA, sénatrice des Yvelines et vice-présidente du Sénat, a voté contre la loi relative aux « gaz de schiste ». Elle est la seule sénatrice du département des Yvelines à avoir voté contre ce texte qui ne verrouille pas la possibilité d’exploiter le gaz de schiste. Après le Grenelle de l’environnement, déjà dévoyé, ce texte est un nouveau renoncement.
Le texte du gouvernement n’annule pas les permis d’exploitation et d’exploration, en contradiction avec les engagements du Premier ministre qui avait affirmé vouloir annuler les autorisations accordées. Surtout, ce texte vise la seule technique de la fracturation hydraulique, sans en écarter totalement le recours. Pourtant, plus personne n’ose aujourd’hui affirmer que l’utilisation de cette technique, qui consiste à fracturer la roche de schiste par l’utilisation de produits nocifs qui peuvent imprégner les nappes phréatiques, ne serait pas dangereuse.
Plus grave, en visant la seule technique de la fracturation hydraulique sous la pression des lobbies pétroliers et gaziers, le gouvernement laisse latitude aux industriels d’ « inventer » d’autres techniques. Au cours du débat, d’autres techniques sont opportunément apparues : fracturation électrique, fracture pneumatique, recours au propane.
Admettons qu’on utilise une autre technique ou que, par quelque artifice scientifique, on la nomme autrement, le texte du gouvernement le permet. C’est à ce titre qu’il ne verrouille pas la possibilité d’exploiter le gaz de schiste.
Catherine TASCA, seule sénatrice des Yvelines à s’être opposée au texte du gouvernement, regrette que les sénateurs de la majorité présidentielle et notamment ceux des Yvelines aient voté ce texte qui est un texte de pur affichage. Les problèmes posés par la fragmentation hydraulique sont considérables, réels et bien connus des scientifiques et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels est indéfendable.
Le groupe socialiste du Sénat a été le premier à présenter un texte demandant l'annulation de tous les permis exclusifs et exigeant une réforme du code minier. Le texte présenté par le groupe socialiste ne vise pas une seule technique mais vise à interdire toute exploration, quelle que soit la technique. Il prenait rang pour l’avenir.
Aux côtés des associations et des citoyens qui se sont très fortement mobilisés, dans les Yvelines et dans toute l’Ile-de-France, nous continuerons à porter ces propositions et les soumettrons à l’approbation des Français lors des prochaines échéances électorales.
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