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Rédigé à 10:56 dans Politique locale | Lien permanent | Commentaires (6)
L’année 2009 aura été marquée par la forte augmentation du chômage sous l’effet d’une des crises du capitalisme les plus sévères que nous ayons connue depuis celle de 1929. Le Sud-Yvelines n’a malheureusement pas été épargné par la vague. Même si nous pouvons espérer que cette dernière retombe dans les mois à venir, les dégâts sociaux sont considérables. Les victimes du libéralisme se comptent par milliers dans notre région et cette épidémie n’a rien à voir avec celle de la grippe, savamment instrumentalisée pour nous faire oublier la… crise ! Si la ficelle n’est pas assez grosse, pourquoi ne pas y ajouter quelques « réformes » supplémentaires : suppression de la taxe professionnelle, réforme des collectivités territoriales, débat sur la fameuse « identité » française et suppression de l’histoire en terminale S ? N’en rajoutons pas, et cela d’autant plus que, ces mets sont de plus en plus indigestes. Si la suppression de la taxe professionnelle a fini par être adoptée par le Parlement, il semble que pour la réforme territoriale, cela soit une autre histoire. Le mode de scrutin uninominal à un tour pour élire le conseiller territorial ne passe pas. Et c’est tant mieux ! Quant à l’ « identité » nationale, le débat réveille racisme et xénophobie et offre de notre pays une image consternante, à l’opposé des valeurs qui ont fait sa grandeur et son rayonnement international. Montesquieu, Rousseau, Voltaire, Condorcet, Jaurès, De Gaulle, réveillez-vous, ils sont devenus fous ! J’aimerai que cette année 2010 efface à jamais ces images et que nous retrouvions le sens de l’accueil, de la solidarité, du vivre ensemble et de la laïcité qui constitue le socle de notre République. L’année 2010 sera aussi celle du cinquantième anniversaire de l’inauguration du lycée Bascan de Rambouillet. Une bonne occasion pour rappeler le sacrifice d’un homme qui portait la République au cœur.
Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année : républicaine, fraternelle et solidaire !
Rédigé à 23:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le budget 2010 de
POUR : 127 (PS, Verts, CACR, RAGEAP, 2RC) CONTRE : 61 (UMP, NC, FN, NI) ABS : 15 (Modem)
4,67 milliards d’euros pour renforcer la politique emploi, transports et logement
En dépit d’une crise économique et sociale qui frappe durement
Pour Jean-Paul Huchon, il s’agit « d’un budget offensif, de combat contre la crise et contre une politique gouvernementale qui aggrave la situation des franciliens. On voit bien que, de Copenhague à notre Ile de France, les collectivités locales et
De plus, pour la quatrième année consécutive, aucune hausse de la fiscalité n’est appliquée.
Les recettes : 3,683 milliards d’euros
Les dépenses
- Le niveau d’investissement est maintenu à un niveau élevé : 2 Md€, soit 43% des dépenses totales (contre 39,5% en moyenne nationale).
- Le budget fonctionnement est maîtrisé : en dépit du poids que représentent les transferts de compétences (personnel TOS et contribution au STIF), les dépenses de fonctionnement devraient s’élever à environ 2,6 Mds€, soit 57%.
Chiffres clés :
1,13 milliard pour les transports en commun (soit 35% du budget global)
+9 % pour les budgets création d’emplois et activités économiques ; économie sociale et solidaire
1,7 milliard pour l’écorégion (soit 41% du budget)
+16% pour la construction de logements
+9% pour le renouvellement urbain
Les priorités pour 2010 : maintenir l’attractivité du territoire, améliorer la qualité de vie en Ile-de-France et lutter contre les inégalités territoriales et sociales.
Emploi et développement économique : 110 M€ (+11% par rapport à 2009)
Les aides aux entreprises seront renforcées, les nouvelles filières, porteuses d’emplois, seront développées via le dispositif PM’Up. L’effort en faveur de l’économie sociale et solidaire est maintenu, 850 000 euros supplémentaires ont même été votés, portant le budget du secteur ESS à 11,8M€
Les transports : 1,143 Md € (+5,6% par rapport à 2009)
Le budget transport a été multiplié par 1,7 depuis 2004. Premier poste budgétaire régional, les transports constituent plus du quart des dépenses du budget de
Le budget 2010 s’inscrit dans un contexte de remise en cause par l’Etat de la décentralisation dans ce domaine. Le projet de loi du Grand Paris fait abstraction des décisions élaborées en concertation avec les élus franciliens ; les services de l’Etat tentent même de concurrencer l’intervention régionale en tant qu’opérateur principal de régulation des transports et fait peser des incertitudes sur l’équilibre des opérations. De plus, l’indépendance et les ressources du STIF sont menacées, en raison notamment, du transfert autoritaire du patrimoine du STIF à
Cependant, l’année 2010 sera la première année d’exécution du plan de mobilisation et verra la poursuite des grands travaux du contrat de projets 2007-2013 :
- les prolongements des lignes de métro 8, 4 et 12 du métro,
- les opérations liées aux Tramways T1 Asnières-Gennevilliers, T2 à Bezons et T6 à Châtillon Viroflay (phase chantier),
- le passage des phases préparatoires aux phases opérationnelles pour les chantiers des T7 (TVAM) et T5 (Saint-Denis Garges Sarcelles) lancés pour fin 2009,
- la poursuite des chantiers de TCSP Pompadour-Sucy Bonneuil et Evry-Sénart,
- les études relatives à Arc Express, Eole et à la ligne 14 ainsi que la mise en œuvre des schémas de rénovation des lignes C et D du RER.
Hors Contrat de projets : le prolongement du tramway des Maréchaux (T3), mis en chantier en 2009, nécessitera aussi la mobilisation de moyens importants en 2010.
Logement : 181,6 M€ (+16,3% par rapport à 2009)
Les objectifs de construction et réhabilitation en HQE de logements sociaux, grande cause régionale, seront atteints en 2010.
Depuis 1998, les moyens consacrés au logement ont connu une progression très importante (crédits de paiement mandatés, investissement et fonctionnement confondus multipliés par 3,4 ; 1,6 depuis 2004).
Plus de
Un amendement de 20 millions d’euros a été voté par l’exécutif régional pour réhabiliter la cité universitaire d’Antony.
Le développement durable : 1,7 Md€ pour l’éco Région
Depuis 2004, les dépenses strictement consacrées à l’environnement auront été multipliées par 1,7, auxquelles il convient d’ajouter les mesures transversales applicables à toutes les politiques régionales (logement, lycée, transports…) pour avoir une idée de l’effort régional consacré à l’éco-Région.
En 2010,
Dix Réserves Naturelles Régionales ont été classées entre novembre 2008 et octobre 2009, et
Les lycées : 782,7 M€
L’effort régional en faveur des lycées restera le deuxième poste d’intervention au budget 2010.
La mise en œuvre du programme pluriannuel de rénovation des lycées publics, privés et en cités mixtes sera poursuivie. Une attention particulière sera portée à l’accessibilité des bâtiments et à la modernisation des cantines scolaires. En outre, le budget 2010 financera les études préalables à la construction de deux nouveaux lycées de type Kyoto ou «zéro énergie» et de deux internats. L’année 2010 verra le déploiement de l’espace numérique de travail (ENT) dans les lycées franciliens : 60 premiers établissements en seront dotés dès le début de l’année.
Formation professionnelle : 768 M€
Le budget 2010 de la formation professionnelle et de l’apprentissage vise à amortir la crise sociale.
Ce budget accroît les actions de formation des salariés, met en place le nouveau programme qualifiant « Compétences » et concrétise le nouveau service public régional de la formation.
S’agissant de l’apprentissage, le budget (329 millions d’euros) s’inscrit dans la continuité de l’accord cadre d’objectifs et de moyens conclu en 2005 avec l’Etat, et modifié fin 2009. Il s’agit de tenir l’objectif ambitieux d’accueillir 100.000 jeunes dans les CFA.
Enseignement supérieur et recherche: 173,8 M€
Social : 68,9 M€
Bouclier social face à la crise, la Région va poursuivre son action en faveur des personnes âgées, handicapées et en grande précarité. Entre 2005 et 2009, l’effort de la Région s’est traduit par une multiplication par deux des crédits de paiement cumulés en investissement et en fonctionnement. Cet effort régional sera délibérément maintenu en 2010, afin d’aider davantage de personnes en situation de précarité.
Culture : 84,7 M€
Depuis 2004, les dépenses dans le domaine de la culture ont augmenté de 65%, crédits d’investissement et de fonctionnement confondus, et ont été multipliés par près de 5 depuis 1998. La Région favorise la création et la diffusion d’une culture pour tous par des actions en faveur de la lecture, du cinéma, des aides aux compagnies de spectacle vivant et le développement de pratiques artistiques et culturelles. En 2010, la Région augmente ses dotations en faveur du développement des médiathèques et va lancer une nouvelle politique en faveur des musiques actuelles.
Sports, tourisme, loisirs : 64,4 M€
L’évolution de l’engagement régional en faveur du sport, du tourisme et des loisirs a connu une progression de 30% depuis
Un amendement de 200 000 € a été voté pour augmenter la valeur faciale des tickets loisirs destinés à faciliter l’accès des familles les plus défavorisées aux 11 bases de loisirs franciliennes.
Principaux amendements votés durant le débat budgétaire :
- 1 M€ pour le nouveau chèque permis de conduire à destination des jeunes en insertion
- 3,5 M€ pour des tarifs réduits dans les transports à destination des jeunes en insertion
- 20 M€ pour la rénovation de la résidence universitaire d’Antony
- 10,5 M€ pour renforcer les politiques d’agriculture et de développement durable
-
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Rédigé à 21:07 dans Politique régionale | Lien permanent | Commentaires (0)
L’échec de Copenhague était malheureusement prévisible. Qui pouvait faire plier les deux principaux pollueurs de la planète que sont les Etats-Unis et la Chine ? Certainement pas la France, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne empêtrés qu’ils sont dans leurs contradictions. Encore moins les pays pétroliers qui ont cherché à bloquer le moindre accord. Très mal préparée, cette conférence n’était pas à la hauteur de l’enjeu et son échec remet en cause la crédibilité de l’ONU. Il ne suffit pas de faire dans l’incantatoire, de diffuser à la planète entière des films catastrophes pour obtenir un accord de réduction massive des gaz à effet de serre. L’histoire nous apprend malheureusement que l’humanité n’a jamais su anticiper les catastrophes à venir tant l’intérêt national l’emporte sur l’intérêt général. Nous attendions de Barak Obama qu’il prenne une position en pointe. Il est venu avec des miettes et, qui plus est, pas négociables, tant il avait peur de la réaction de son opinion publique ! Est-ce là l’attitude d’un véritable homme d’Etat, d’un grand homme politique ? Non, évidemment. Le mythe, pourtant nobélisé, se dégonfle. La pitoyable mise à l’écart des ONG du sommet des chefs d’Etat témoigne du mépris de ces derniers pour la conscience citoyenne. Et pourtant, si nous en sommes arrivés à nous poser enfin cette question du climat et de la survie de la planète, c’est bien grâce à elles. Et l’Europe dans tout cela ? Aux abonnés absents ! Elle aurait pu poser un acte fort. N’était-ce pas le baptême du feu pour sa toute nouvelle diplomatie et son président ? A ne pas avoir voulu imposer une vision claire et forte, avec des objectifs élevés, au moins 30% de baisse pour 2020, elle est passée à côté du sujet. On retiendra néanmoins l’engagement des vingt plus grandes régions du monde à défaut de celui des Etats. A l’exemple de la région Ile-de-France, qui par la voix de son président, Jean-Paul Huchon, s’est engagée à une réduction de 30 % des gaz à effet de serre à l’horizon 2030, à une diminution par deux des déchets produits et au triplement des surfaces consacrées à l’agriculture biologique ! En définitive, Copenhague fait la triste démonstration que le gouvernement mondial n’est pas pour demain. L’impuissance collective a aussi un goût de déjà vu. Comme le souligne Claude Askolovitch dans le JDD, « il y avait quelque chose des avant-guerres d’antan ». S’il n’est pas encore trop tard pour agir, il faut faire vite. Mais le cadre onusien est-il encore adapté ?
Rédigé à 21:06 dans Politique actuelle | Lien permanent | Commentaires (0)
Monsieur Poisson, député UMP de la 10e circonscription des Yvelines, écrit aux élus et à l’ACCET (Association contre le centre d’enfouissement technique de Groslieu) : « Lors de la séance des 26 et 27 novembre, le Conseil Régional d’Ile-de-France, sous la pression des élus du groupe Majorité Présidentielle, a abandonné le projet d’inscription d’un centre de déchets sur le site de Groslieu à Allainville-aux-bois ».
Il est étonnant qu’un député, qui prétend s’être saisi de ce dossier, connaisse aussi mal la loi. Le Code de l’Environnement (art. R. 541-14) oblige la région, dans le cadre de l’élaboration du Plan Régional d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PREDMA) à inscrire toute installation ayant fait l’objet d’une demande d’autorisation d’exploiter déposée en préfecture. Cela est malheureusement le cas pour le centre d’enfouissement de Groslieu dont la demande d’exploitation a été enregistrée le 30 mars 2004. Dès lors, la Région ne peut pas se soustraire à son obligation légale.
Le projet n’est donc pas « abandonné », comme l’affirme le député. L’amendement, dont j’ai été, avec ma collègue Anny Poursinoff, l’un des principaux rédacteurs, ne fait qu’émettre, et c’est déjà beaucoup, un avis négatif aux projets de Groslieu (Yvelines) et de Saint-Escobille (Essonne). Quant à « la pression des élus de la Majorité Présidentielle » qu’évoque Monsieur Poisson pour faire obstacle à ces implantations nuisibles à l’environnement et aux populations, nous l’attendons toujours.
En politique, comme dans bien d’autres domaines, il faut savoir faire preuve de responsabilité et de sérieux. La démagogie politicienne a ses limites. Je conseille à Monsieur Poisson de jouer son rôle de député. Nous attendons de sa part une proposition de loi qui donne à la région un pouvoir réel dans ce domaine, et non la simple obligation d’élaborer un schéma.
Il faut savoir aussi que les déchets que nous enfouissons dans ces centres techniques proviennent à 80 % du privé et, comme un fait exprès, le PREDMA n’est pas opposable aux producteurs de déchets non dangereux d’activité économique. Aujourd’hui, les entreprises ne sont donc pas tenues de respecter les objectifs de diminution fixés dans le plan. Il est donc urgent de mettre un terme à cette aberration qui ne profite qu’aux sociétés qui interviennent dans le traitement et l’élimination des déchets, en l’occurrence ici le groupe Suez.
Il ne suffit pas d’aller se faire photographier sur place avec les élus locaux et les représentants des associations, laisser entendre que la région est responsable de cette inscription du centre de Groslieu ou Saint-Escobille au PREDMA et ensuite faire croire que le danger est écarté grâce à ses amis pour avoir une action efficace. La vérité m’oblige à dire ici que le combat doit continuer pour ne pas se voir imposer ces centres d’enfouissement. La région a pris clairement position contre, mais elle n’a pas le pouvoir de décision. Ce que semble oublier celui dont la responsabilité est de légiférer !
Rédigé à 19:58 dans Politique locale, Politique régionale | Lien permanent | Commentaires (0)
Un sondage exclusif réalisé pour leJDD.fr par l'Ifop et Maximiles sur les intentions de vote des Franciliens lors du prochain scrutin régional montre que Jean-Paul Huchon conserverait la présidence de la région. Si la liste socialiste est nettement devancée au premier tour par celle conduite pour l'UMP par Valérie Pécresse, celle-ci ne dispose pas de réserves suffisantes pour faire basculer l'Ile-de-France à droite.
L'Ile-de-France devrait rester à gauche. C'est le principal enseignement du sondage réalisé par l'Ifop et Maximiles pour leJDD.fr. Pourtant au premier tour, c'est bien la liste UMP, emmenée par Valérie Pécresse qui réalise le meilleur résultat avec 34% des intentions de vote. Ce score "sarkozyste" pour la ministre de l'Enseignement supérieur démontre une certaine adhésion à sa personne et pourrait créer une dynamique à trois mois du scrutin. Toutefois, en l'état, il demeure insuffisant pour s'emparer de la région. Car les réserves de voix à droite sont quasiment inexistantes. Avec seulement 3%, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan n'est pas d'un grand secours pour Valérie Pécresse au second tour. Concernant le Front national, mesuré à 6,5%, il est toujours délicat d'estimer le report réel au second tour des votes qui lui sont acquis au premier.
Avec 23% des intentions de vote, la liste socialiste conduite par le président sortant Jean-Paul Huchon réalise une assez belle performance. Surtout, elle contient l'hypothétique percée écologiste sur laquelle mise Cécile Duflot depuis le scrutin européen de juin dernier quand le PS avait été distancé en région parisienne par les Verts. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette avance non négligeable de 7 points de la liste socialiste sur la liste Europe-Ecologie. Frédéric Dabi, directeur du département Opinion de l'Ifop, souligne ainsi la "légitimité" de Jean-Paul Huchon et, dans une certaine mesure, un "effet vote utile" pour battre la droite. Même si notre étude révèle que Cécile Dulfot ferait aussi bien que Jean-Paul Huchon dans l'hypothèse d'un second tour contre la liste de la candidate de la majorité présidentielle. Toutefois, l'omniprésence de la thématique écologique dans l'actualité, liée notamment à Copenhague, pourrait avoir produit une certaine lassitude dans une partie de l'opinion "à un moment où les enjeux socio-économiques importent tant", note Frédéric Dabi.
"Même si ce n'est qu'un sondage et non l'élection, je retiens une tendance qui vise à, globalement, ne pas accepter les projets de la droite, se félicite Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris invitée à réagir à ce sondage. Jean-Paul Huchon a un bon bilan, c'est un homme sérieux. Il apparaît comme quelqu'un qui protège les Franciliens dans cette période de crise et face aux attaques incessantes du pouvoir et du gouvernement contre la Région", poursuit-elle. Et la socialiste de souligner la bonne tenue du PS par rapport à son "partenaire" vert: "Je constate qu'il y a un écart important entre le PS et les Verts, et ça me satisfait", dit-elle
Si la liste Europe-Ecologie ne confirme pas la percée des Européennes, les Verts s'affirment toutefois comme la troisième force en Ile-de-France avec une marge confortable. Le Front de gauche, dont la liste en région parisienne pourrait être conduite par son leader Jean-Luc Mélenchon, réalise toutefois un score prometteur pour un début de campagne avec 7% des intentions de vote. L'ancien socialiste, allié aux communistes, est dans une bonne dynamique depuis le scrutin européen et incarne désormais la gauche radicale. Au contraire, le NPA ne recueille que 3,5% des intentions de vote et ne "capitalise" pas sur la popularité d'Olivier Besancenot qui a refusé une alliance avec le Front de gauche. Quant au Modem, dont la liste est menée en Ile-de-France par Alain Dolium, il peine à redécoller après son échec aux Européennes.
Frédéric Waringuez, le JDD.fr
Rédigé à 11:10 | Lien permanent | Commentaires (5)
Au milieu du XXe siècle, les étudiants constituaient une frange étroite de la jeunesse et étaient pour la plupart des garçons issus des classes supérieures. Ils forment aujourd’hui un groupe nombreux, plus important numériquement que celui des artisans et commerçant. Etre étudiant est devenu une forme canonique de la jeunesse, le modèle social privilégié du passage au statut d’adulte…
Ce livre, dont j’ai rédigé le premier chapitre, offre une vue d’ensemble des transformations qui ont affecté le monde étudiant depuis le début des années soixante et un éclairage particulièrement approfondi des variations observables depuis le milieu des années 1990. Il s’intéresse à de multiples aspects de la vie étudiante : argent, logement, alimentation, santé, pratiques culturelles, conditions d’étude et de réussite.
Chez tous les bons libraires ou en commande !
Rédigé à 13:15 dans Au fil des pages, Livres | Lien permanent | Commentaires (0)
LE PLAN DE MOBILISATION
POUR LES TRANSPORTS EN ILE-DE-FRANCE
1. QU’EST-CE QUE LE PLAN DE MOBILISATION POUR LES TRANSPORTS ?
M |
algré les efforts soutenus de la Région pour améliorer les transports collectifs depuis 2006 (date à laquelle Jean-Paul Huchon devient Président du Syndicat des Transports d’Ile-de-France), notre réseau vieillit et n’est plus en capacité de répondre à la demande croissante. Faute d’investissement suffisants de la part de l’Etat, ces vingt dernières années, il est arrivé à saturation et nous devons de toute urgence le moderniser.
Jean-Paul Huchon a donc décidé de lancer un Plan d’un montant de 18,6 milliards d’euros pour faire face aux besoins d’aujourd’hui et anticiper ceux de demain.
Les priorités de ce plan sont :
- Des projets à réaliser en urgence :
La modernisation des RER A, B, C et D pour mettre fin aux dysfonctionnements; la désaturation de la ligne 13 ; le renouvellement du matériel de la ligne A ; permettre l’accessibilité du réseau de transport aux personnes à mobilité réduite
- Des projets à accélérer :
o Le débranchement du T4 pour désenclaver le plateau de Clichy-Montfermeil ; la construction d’une liaison ferrée entre Epinay et Le Bourget; la liaison dite Barreau de Gonesse dans le Val-d'Oise ; la réalisation d’un Tram-train entre Massy et Evry dans l’Essonne
o Le prolongement des lignes 4, 8, 11, 12 du métro ; la construction ou le prolongement de 7 nouveaux tramways ; la réalisation de 5 pôles d’échange
- Deux projets de portée régionale :
o Arc Express : rocade ferrée en première couronne
o Prolongement du RER E (EOLE à l’ouest) jusqu’à La Défense et au Mantois
2. COMMENT CE PLAN A-T-IL ETE ELABORE ?
E |
n étroite concertation avec tous les Conseils généraux d’Ile-de-France. C’est un plan pour lequel ces collectivités ont décidé de s’engager collectivement pour améliorer notre système de transport.
3. POURQUOI SOUHAITE-T-ON ACCELERER LA MISE EN ŒUVRE DE CE PLAN ?
C |
e Plan a été présenté une première fois en juin 2008. Il était demandé à l’Etat de s’associer à sa réalisation en accordant à la Région et au STIF des ressources supplémentaires, comme par exemple l’augmentation du Versement transport (taxe payée par les entreprises de plus de 9 salariés), le reversement du FARIF (Fonds pour l’Aménagement de la Région Ile-de-France) ou le produit de la taxation des plus values foncières ou immobilières. Nous ne demandions pas un financement supplémentaire à l’Etat mais de bénéficier de ressources nouvelles que seul le législateur pouvait mettre en œuvre.
Près d’un an et demi plus tard, l’Etat n’a fourni aucune réponse à nos demandes. Face à l’urgence, nous avons décidé de prendre nos responsabilités et de nous passer de lui. Sans l’aide de l’Etat, la réalisation du Plan sera plus longue, mais les franciliens ne peuvent plus attendre.
4. COMMENT CE PLAN EST-IL FINANCE ?
E |
ntièrement par des fonds publics. Chaque collectivité augmentera la part de son budget consacrée aux transports et il sera recouru à l’emprunt.
5. EN QUOI CE PLAN SE DISTINGUE-T-IL DE CELUI DE CHRISTIAN BLANC ?
L |
e secrétaire d’Etat, plutôt que de travailler en collaboration avec les élus franciliens, a élaboré, seul, un projet à ses yeux essentiel. Partant du principe erroné que notre région ne serait pas assez attractive pour faire face à la crise, son plan prévoit uniquement une ligne de métro permettant de relier les zones d’excellence économique de l’Ile-de-France (aéroports, sites existants ou en devenir : La Défense, le Plateau de Saclay, Saint-Denis – Plaine de France…). Ce projet pharaonique ne répond en rien aux besoins quotidiens de nos usagers et s’adresse principalement à une clientèle d’affaire internationale.
Par ailleurs, ce plan qui coûterait 21 milliards d’euros n’est pas financé à ce stade. On sait seulement que l’Etat et les collectivités (qui n’ont pourtant pas eu leur mot à dire sur le tracé) seraient appelés à en financer une grande partie. L’appel au privé, via des Partenariats-Publics-Privés, est aussi envisagé ce qui, dans la période de crise que nous connaissons, serait extrêmement coûteux pour les collectivités locales qui, en outre, devraient ensuite assurer le fonctionnement de ce métro.
Bref, il s’agit tout simplement de mettre en place un système de transport à deux vitesses : d’un côté, un réseau à destination des populations qui, faute de moyens, continuerait de se détériorer ; et de l’autre, un TGV urbain, financé par des fonds publics mais destiné, d’abord, à une clientèle de privilégiés.
L |
ors des débats à l’Assemblée Nationale, des députés de tous bords (dont le rapporteur UMP de la commission des finances) ont exprimé leur réserve sur la pertinence de ce projet ; des associations d’usagers, des acteurs du monde économique, des économistes, les architectes chargés de réfléchir au Grand Paris ont également contesté la viabilité de ce métro qui ne répond ni aux enjeux d’aujourd’hui, ni à ceux de demain auxquels les Franciliens font face.
S |
eul le Plan de Mobilisation des transports établi par la Région répond aux besoins des Franciliens et prépare l’Ile-de-France de demain.
Rédigé à 11:44 dans Politique régionale | Lien permanent | Commentaires (2)
Un rapport confidentiel, commandé à un cabinet d’audit par le ministre de l’Education nationale, pointe l’absentéisme des enseignants et les dysfonctionnements du « système » de remplacement dans le primaire. Les remplaçants seraient plus souvent absents que les enseignants titulaires. Quoi d’étonnant à cela quand on sait que ceux qui assurent les remplacements sont souvent des personnels fragiles, en difficulté, à qui on ne peut plus confier une classe à l’année. Cette situation s’explique en grande partie par l’absence de proposition de reconversion qui leur est faite. Déjà en souffrance, on leur impose une souffrance encore plus grande : ils auraient besoin de stabilité, d’accompagnement, on leur propose l’aventure et la solitude. Ce système, d’une grande perversion, révèle aussi l’absence totale de gestion humaine dans l’Education nationale. Nous avons d’ailleurs là une des rares professions qui ne dispose pas de médecine du travail. Un enseignant passe une visite médicale lors de son entrée dans le métier, puis il effectue sa carrière sans voir un médecin. N’est-il pas révélateur que les enseignants ne fassent pas partie des personnels prioritaires pour être vaccinés contre la grippe ? A croire que l’administration de l’Education nationale ignore qu’ils baignent à longueur d’année dans un véritable bouillon de culture ? Après tout, ne fait-on pas tout pour convaincre l’opinion publique que l’on n’a pas besoin d’enseignants pour faire cours, puisqu’à l’initiative du recteur de Créteil, Jean-Michel Blanquer, de simples étudiants ou personnes munies d’une licence peuvent très bien les remplacer ? Il est vrai que le vacataire coûte moins cher que le titulaire. Et tant pis, s’il ne possède aucune formation. La logique comptable conduit à la suppression massive de postes : plus de 50 000 depuis 2007. Une partie de ces postes supprimés est transformée en heures supplémentaires qui n’ouvrent pas de droits à la retraite, mais aujourd’hui les établissements implosent sous l’effet de ces suppressions : les effectifs grimpent - en lycée, les classes à moins de 35 élèves commencent à se faire rares - et il est de plus en plus impossible d’effectuer les remplacements faute d’enseignants disponibles. Peu importe : la doctrine du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite est respectée. Faudra-t-il supprimer les élèves ?
Rédigé à 23:48 dans Politique actuelle | Lien permanent | Commentaires (0)
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