Patrick Malivet, premier secrétaire du PS des Yvelines, est mort d'un malaise cardiaque vendredi 7 août en Turquie, sur le lieu de ses vacances. Il était un militant qui faisait honneur par son courage, son intelligence et son humanité au parti socialiste. Depuis plus de vingt ans, son engagement au service de la justice sociale était sans faille. Il avait su gagner l’estime de tous.
Patrick,
La vie joue parfois la mauvaise partition.
En ce mois d’août, les vacances, la mer, le bonheur de se retrouver en famille, de consacrer ces longues soirées à parler de tout, de rien aussi. Les regards complices, le plaisir d’être ensemble, de prolonger à l’infini ces moments volés au temps qui va trop vite. Tu savais apprécier dans les replis de la vie à la fois l’essentiel et l’accessoire, même si tu ne les confondais jamais.
L’essentiel, aujourd’hui, c’est que tu nous manques. L’accessoire, c’est ce que nous essayons de faire : mettre des mots sur ton absence. La vie joue parfois la mauvaise partition. Ta mort brutale, irréelle, injuste, nous renvoie tous à une question : notre engagement, au-delà souvent de toute raison, vaut-il que nous vivions trop jeunes du souvenir de l’autre ? « La mort ? Ah, la belle affaire ! », chantait Jacques Brel, « mais voir un ami pleurer… ».
Ce deuil, notre deuil, nous le portons tous. Autour de Patricia, de Pierre, de Marie, de ta famille, de notre famille, nous sommes rassemblés pour dire l’indicible peine et témoigner des jours heureux. Ceux que nous n’avons pas toujours sus apprécier ou reconnaître, mais qui étaient bien réels jusque dans la confrontation des idées.
Combien de fois, lorsqu’une discussion prenait un tour passionnel, n’as-tu pas mis cette pointe d’humour qui relativisait tout propos supposé définitif et permettait toujours de franchir l’obstacle jugé quelques minutes plus tôt infranchissable ?
Si la vie joue parfois la mauvaise partition, la mort efface les fausses pudeurs : tous ces mots que nous n’osons pas prononcer, tous ces gestes d’amour ou d’amitié que nous n’osons pas faire. Nous, tes amis, nous voulons simplement te dire aujourd’hui que nous t’aimions, que nous t’aimons.
Didier.
Les commentaires récents