Et de deux ! Après la suppression de 180 postes en 2006 chez Siemens VDO, le repreneur Continental envisage un deuxième « plan de sauvegarde de l’emploi » d’une toute autre importance que le précédent. Il s’agit aujourd’hui de supprimer au moins un tiers des postes de travail, soit près de 360. Selon la responsable de la communication, les employés sont prévenus des risques qui pèsent sur leur emploi. Au dire de certains témoignages, une ambiance délétère règne au sein de l'entreprise. Dans l'attente des décisions qui seront bientôt annoncées, l'inquiétude est à son comble parmi le personnel. Cela a engendré ces derniers jours plusieurs incidents violents dans les ateliers.
Il semble bien que les mesures prises en 2006 pour réorienter la production après le fiasco industriel des radio/CD/navigation inadaptés à la demande ont été notoirement insuffisantes. Il faut attendre aujourd’hui pour évoquer la mise en place d’une nouvelle politique industrielle fondée sur « des produits de petites séries ». Les salariés peuvent à juste titre demander des comptes à leur direction.
Une direction, qui en 2006 après avoir accepté l’aide de la région Ile-de-France, et avoir rencontré le directeur du développement économique M. Denis Tersen, n’a plus voulu donner suite à nos propositions. Cette décision incompréhensible aurait été prise sous la pression politique. Le résultat de cette gestion particulière de ce dossier par les autorités locales s’avère désastreux pour l’ensemble des personnels, et plus particulièrement pour ceux de la production.
Le sénateur-maire UMP Gérard Larcher a annoncé hier que « la collectivité et l’Etat prendront toutes leurs responsabilités au même titre que l’entreprise ». Propos qu’il tenait déjà en 2006, comme ministre de l’Emploi, pour le résultat que l’on sait ! Si l’affaire est gérée de la même manière qu’en 2006, la prochaine étape risque bien d’être la fermeture du site dans sa configuration actuelle.
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