Au mois de mars 2008, je serai candidat à l’élection municipale de Coignières. Cette décision ne fut pas simple à prendre. Elle implique une forme de rupture avec une commune, Rambouillet, où je vis, travaille et milite depuis plus de 12 ans.
Elle n’engage pas seulement ma petite personne, mais touche aussi mes proches : ma famille, mes amis, les militants socialistes de Rambouillet et tous ceux qui jusque-là m’ont fait confiance lors des différents scrutins électoraux auxquels j’ai pu participer.
Avant la séquence électorale du printemps 2007, j’avais laissé entendre que je ne serai probablement pas candidat aux élections cantonale et municipale. Je ne souhaitais pas me présenter à tous les scrutins nationaux ou locaux. Une certaine lassitude aussi, face au peu d’intérêt pour le Sud-Yvelines manifesté par la direction nationale du PS, me renforçait dans cette conviction.
A l’issue de l’élection législative, quelques camarades m’ont demandé de réfléchir à une candidature à Coignières. Une commune de la 10e circonscription des Yvelines où la gauche fait régulièrement de bons scores aux élections nationales mais ne semble pas en mesure de l’emporter dans une élection locale tant semble forte la personnalité de son maire actuel.
J’ai demandé un peu de temps pour prendre des avis. Toutes les personnes consultées m’ont encouragé dans ce choix. Fin juillet, ma décision était prise. Je tenterai cette nouvelle aventure avec une seule ambition : être utile aux habitants de Coignières qui souhaitent le changement tout en restant fidèle à mes convictions politiques.
Ce choix n’est pas celui de la facilité. Il participe d’une remise en cause personnelle avec à l’horizon de nombreuses incertitudes que m’aurait évité une candidature sans surprise et confortable à Rambouillet.
Ma venue à Coignières s’inscrit dans la durée. J’ai décidé d’y vivre avec ma famille. On ne représente bien une population que si l’on partage ses aspirations, son cadre de vie. La proximité est la seule méthode pour comprendre les problématiques locales. C’est du moins la conception que je me fais de la vie politique.
Le défi pour la gauche à Coignières est immense. Changer l’image de cette commune, la rendre exemplaire en matière de développement durable, recoudre le tissu social et urbain, transformer sa zone d’activités, penser et réaliser un nouveau plan de déplacement urbain, développer une véritable démocratie participative sont autant de priorités pour un projet municipal au service de tous les habitants.
Il n’est évidemment pas question pour moi de tracer seul la direction à suivre. Nous en déciderons collectivement dans le cadre de l’association Coignières pour tous que préside Marie-Claude Renaud. Un travail important a été effectué depuis 2001 par ses membres. Il prépare notre avenir commun : celui d’une large union pour faire de Coignières une commune solidaire, attractive et où il fait bon vivre.
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