Dès le premier tour, je voterai Ségolène Royal. Sans aucun état d’âme et avec la conviction que nous serons nombreux à lui apporter le soutien nécessaire pour franchir l’étape et créer cette dynamique dont elle aura besoin pour gagner.
A l’issue d’une campagne longue et dure, où ses adversaires ne l’ont pas ménagée, elle a fait la démonstration de sa capacité à tenir la barre. Un Président de la République doit être capable de montrer le cap ! Elle a indiscutablement le caractère et la vision pour cette mission.
J’entends parfois ou je lis sur ce blog qu’elle ne serait pas suffisamment à gauche. Je pense que ceux qui prétendent cela n’ont pas lu les cent propositions du pacte présidentiel. Il est vrai qu’elle ne fait pas de promesse inconsidérée. Demain nous ne raserons pas gratis et c’est tant mieux. Nous savons tous où mène la démagogie : à la désillusion et au reniement.
« Gouverner c’est choisir » disait Mendès France. Ségolène Royal a fait le choix par des mesures ciblées de redonner du pouvoir d’achat aux Français, de relancer la croissance et l’emploi et de donner la priorité à l’innovation et à la recherche. Elle met au cœur de sa démarche l’éducation et l’excellence environnementale. Je ne vois cela chez aucun des autres candidats et pourtant, c’est cette politique qui est seule à même de sortir notre pays de l’ornière dans laquelle l’a conduite la droite.
La gauche du XXIe siècle ne peut plus être celle du XIXe, ni même celle de la seconde moitié du XXe siècle. Il est évident que la mondialisation impose aujourd’hui des réponses différentes. Des réponses qui ne peuvent être celles du repli sur soi ou de la peur qui paralyse l’action. Que propose donc Ségolène Royal sinon d’aller au bout du processus démocratique que cela soit en France ou en Europe ? Redonner du pouvoir aux citoyens : c’est bâtir une République sociale fondée sur un équilibre entre la démocratie participative et la démocratie représentative.
En quoi peut-on lui opposer que sa démarche n’est pas de gauche ? Jean Jaurès, dont tout le monde aujourd’hui revendique l’héritage, définissait le socialisme comme la démocratie jusqu’au bout. Jaurès qui n’a pas toujours été socialiste - sa conversion au socialisme datait de 1892 – aurait probablement aimé avoir à ses côtés, quand il haranguait les mineurs de Carmaux, une femme comme Ségolène Royal. De Gaulle se serait-il entiché de Nicolas Sarkozy ? On peut légitiment éprouver certains doutes !
Dimanche prochain, dès le premier tour, c’est vers Ségolène Royal que doivent se porter les suffrages des électeurs de gauche. Témoigner est certes précieux, mais les Françaises et les Français veulent des actes. Seule, Ségolène Royal à gauche est en mesure de répondre à cette attente politique.
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