Le Bilan de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur est loin d’être en rapport avec les promesses affichées au début de la législature. Que n’avait-on entendu sur sa détermination à terrasser l’insécurité ! Sur cinq ans, l’ensemble des crimes et délits n’a baissé que de 9%, mais les violences contre les personnes ont explosé (+ 43%).
Les atteintes aux biens ont certes diminué depuis 2002 de 18%, mais il est douteux qu’il s’agisse de l’effet de la politique du ministre. Il faut plus sûrement y lire la plus grande efficacité des systèmes de sécurité pour se protéger de l’effraction des domiciles et des voitures.
Il n’y a donc pas de quoi pavoiser tant est préoccupant la recrudescence des agressions vis-à-vis des personnes. Ce noyau dur de la délinquance résiste et progresse d’autant plus que la politique du ministre est inadaptée à la situation. Ce n’est pas par des opérations spectaculaires dans les cités qu’on peut en venir à bout, mais bien par une plus grande présence régulière de la police là où cela est absolument nécessaire.
Nul doute que Nicolas Sarkozy comparera ses chiffres avec ceux de la mandature Jospin où l’ensemble des crimes et des délits avait augmenté de 14%. Il oubliera alors d’expliquer que le ministre de l’époque, Daniel Vaillant, avait demandé aux policiers d’enregistrer systématiquement toutes les plaintes et que la mise en place de la police de proximité avait encouragé leur dépôt.
Il faut aussi remarquer que ces chiffres de la délinquance ne reflètent que les faits dénoncés à la police. Les enquêtes de « victimation » démontrent que les victimes sont loin de toujours porter plainte. La montée de la violence gratuite est malheureusement bien supérieure à son expression statistique. Elle laisse aujourd’hui les pouvoirs publics sans réponse réellement efficace. Nicolas Sarkozy n’a donc rien changé à l’affaire.
La politique de Sarkozy a plutôt aggravé la situation, notamment dans les banlieues, où la violence a encore progressé ces derniers mois. C'est inquiétant. La gauche est-elle en mesure d'y faire face. Ce n'est pas seulement avec la police de proximité et quelques actions éducatives qu'on s'en sortira. Il faut des moyens beaucoup plus conséquents en direction de la police et de la justice.
Rédigé par : Elisa | 15 janvier 2007 à 16:08
La violennce n'est pas le privilège des banlieues. En fait notre quotidien est garni de violences dans les relations de travail, dans le transport, dans les magasins etc... la concurrence, la compétitivité , le sport, le jeux tout celà génère une certaine notion de violence qui au bout du compte finit par se capitaliser et nous ammène là où nous en sommes arrivés. En fait il s'agit plutot d'une lacune d'éducation conjuguée avec la précarité croissante et l'incertitude du lendemain; Le transfert des usines vers l'etranger, n'estce pas une forme de violence, la fermetures de sites n'estce pas une forme de violence? réflechissons sur ce thème.....
Rédigé par : BULLOU | 13 février 2007 à 22:44
D'accord avec toi Bullou. La violence n'est pas toujours celle que l'on croît. Notre société est de plus en plus violente incidieusement : loi du marché, délocalisations, échecs scolaires. Compétitivité, que de violence ne commet-on pas en ton nom !
Rédigé par : teuteuf | 21 février 2007 à 16:12