Avec la suppression du Commissariat général au Plan, les contrats de Plan Etat-région créés en 1982 pour harmoniser planification nationale et régionale laissent la place aux contrats de projets. Le changement n’est pas seulement dans l’intitulé. En fait, l’Etat entend bien imposer ses choix et faire payer les régions si l’on en croit ses propositions faites au mois de juillet.
Dans les contrats de Plan précédents les régions ont souvent été sollicitées pour financer en partie des compétences de l’Etat, comme la construction d’universités ou de voies ferrées. La différence maintenant, c’est qu’elles devront en plus contribuer à l’entretien de ces infrastructures. Et tout cela, avec une enveloppe globale de l’Etat en diminution de près de 50% selon l’ARF (Associations des régions de France) par rapport à 2000-2006 ! A périmètre constant et sans compter l’inflation, la baisse pour des régions comme Rhône-Alpes ou l’Ile-de-France est de l’ordre de 20%.
Les concertations qui s’engagent et qui devront être achevées à la fin de l’année risquent de se conclure par une belle arnaque. Si le gouvernement n’accepte pas de revoir sa copie, les régions qui s’estimeront lésées pourront toujours refuser de signer les contrats en question. Après tout rien ne les oblige à se passer la corde au cou avant les élections présidentielle et législatives de 2007.
On comprend, en fonction du calendrier électoral, que le Premier ministre soit pressé de boucler cette affaire. Cela constituerait pour lui un joli succès contre ces exécutifs régionaux socialistes qui ne manquent pas une occasion de dénoncer le désengagement de l’Etat. Faut-il lui faire ce cadeau ?
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